360°Prévoyance I News
La prévoyance professionnelle est exigeante et le sujet est très complexe. Le cadre légal et les différentes réglementations sont vastes et peu ou difficilement compréhensibles pour les assurés. C’est probablement pour cela que le législateur impose aux caisses de pension un devoir d’information à l’égard des assurés. Cette tâche importante, qui est même une obligation, est définie à l’art. 86b, al. 1, LPP, et s’applique à la prévoyance obligatoire comme surobligatoire. Elle concerne peu d’informations, mais celles-ci doivent être transmises chaque année aux assurés sous une forme appropriée.
Mais ces informations de base suffisent-elles pour répondre aux exigences croissantes liées à l’individualisation de notre société ? Nul doute que les institutions de prévoyance assument leur obligation d’informer. La majorité d’entre elles fournissent même une abondance de renseignements. Comment procèdent-elles ? Quels contenus communiquent-elles, et sous quelle forme ? Nous avons eu le plaisir de poser ces questions, et d’autres tout aussi passionnantes, sur la communication ciblée des institutions de prévoyance à Ivo Blättler.
Ivo Blättler est directeur de finpension 1e Fondation collective. Fondée en 2016, elle compte désormais parmi les principaux prestataires de solutions 1e. Avec son approche innovante, elle pose en permanence de nouveaux jalons sur le marché.
La politique de communication regroupe l’ensemble des outils et des mesures qu’une entreprise utilise pour se présenter, ainsi que ses produits et ses prestations, aux groupes cibles concernés. Elle permet également d’interagir avec les parties prenantes d’une entreprise et de susciter chez elles un comportement précis. Qu’en pensez-vous ?
Notre objectif principal est que nos clients comprennent notre solution 1e. Ce n’est qu’ainsi qu’ils pourront profiter pleinement de nos services. Pour atteindre cet objectif, nous axons systématiquement notre communication sur nos clients :
Vos clients sont les entreprises affiliées et, en fin de compte, les assurés. Nous aimerions nous focaliser sur les échanges avec les assurés. Avez-vous effectué une segmentation pour la communication avec les assurés, par exemple en fonction de l’âge ?
Nous ne procédons pas à une segmentation traditionnelle des assurés, car nous considérons qu’elle est beaucoup trop rigide et peu utile pour une fondation 1e. Nous nous basons sur la pertinence d’une information. En d’autres termes, si elle est pertinente pour l’assuré, elle est mise à disposition, sinon elle ne l’est pas. Nous avons développé notre propre algorithme qui sélectionne les contenus. Nous pouvons ainsi garantir que nous posons les bonnes questions aux assurés et que nous mettons à leur disposition les bonnes informations.
Pouvez-vous citer des exemples ?
Notre processus d’onboarding est un bon exemple. Grâce à une mise en relation intelligente des données des assurés, l’onboarding est adapté aux besoins de chaque client. Ainsi, la question de la clause bénéficiaire est uniquement posée aux personnes dont l’état civil indique qu’elles ne sont pas mariées. L’information sur l’état civil est saisie directement par l’employeur lors de l’inscription. Nous relions les informations existantes et offrons ainsi une meilleure expérience client.
Autre exemple : nous envoyons chaque année, en septembre, le premier rappel pour les rachats facultatifs. Nous n’envoyons cette communication qu’aux assurés qui ont encore une lacune de rachat auprès de notre fondation. Si tel n’est pas le cas, nous ne contactons pas l’assuré.
Votre approche personnalisée semble être unique dans la branche. Quelles sont vos motivations ?
Nous investissons résolument dans la digitalisation. Elle est au cœur de notre modèle commercial. Grâce à l’innovation et à l’utilisation des technologies les plus modernes, nous aspirons à être la meilleure fondation collective 1e. Nous voulons offrir à nos assurés la meilleure valeur ajoutée possible. Cet objectif ambitieux, nous l’atteignons en nous mettant chaque jour à la place de nos clients et en nous demandant ce qui est vraiment pertinent pour eux : qu’est-ce qui rend notre solution 1e particulièrement attractive ? Comment pouvons-nous encore davantage adapter nos offres à nos clients ? L’approche personnalisée en est l’aboutissement logique. Par exemple, après leur enregistrement, les assurés reçoivent un e-mail avec l’option de s’inscrire pour un conseil 1:1 gratuit. Notre équipe d’experts en prévoyance conseille les clients qui souhaitent un échange personnel. Comme je l’ai mentionné au début, tous les assurés doivent comprendre notre solution 1e. Le conseil personnalisé offre un excellent complément à notre approche numérique.
Votre fondation collective 1e semble avoir une longueur d’avance sur le marché en matière de communication. Mais cette situation peut changer rapidement. Quels sont vos projets d’avenir ? Comment comptez-vous vous différencier du marché ?
Nous travaillons constamment à augmenter le degré de personnalisation de nos solutions. Un projet qui est déjà en cours d’élaboration va précisément dans ce sens. Actuellement, plus de 100 articles de blog abordant les thèmes de la prévoyance sont disponibles sur notre site Internet. À l’avenir, nous souhaitons proposer à nos assurés des articles de blog personnalisés. De nombreux articles traitent de questions fiscales, comme les rachats volontaires, les retraits en capital, etc. Nous souhaitons adapter les exemples de calcul fournis, souvent donnés à titre d’illustration, à la personne assurée. Lorsque nos assurés liront un article de blog sur notre site, les exemples seront automatiquement adaptés à leur profil. Cela ne remplace pas un conseil fiscal personnalisé. La digitalisation nous permet toutefois de répondre à l’individualisation croissante des besoins et de contribuer à une meilleure information et à une meilleure compréhension du sujet.
Monsieur Blättler, nous vous remercions pour cet échange très informatif et instructif.
Peu à peu, la digitalisation transforme également la politique de communication des institutions de prévoyance. Une communication basée sur le principe de l’arrosoir ou sur la segmentation traditionnelle au moyen des canaux conventionnels pourrait bientôt appartenir au passé. Du moins si l’on se réfère aux propos de finpension 1e Fondation collective.
Quoi qu’il en soit, de nouvelles possibilités de communication s’ouvrent aux institutions de prévoyance. Pour elles, c’est une formidable opportunité d’entrer en contact avec leurs clients de manière plus rapide, plus efficace et plus ciblée. En retour, cela peut contribuer de manière significative à renforcer la perception de la prévoyance professionnelle.
Je me tiens à votre disposition pour toute question, remarque ou séance de discussion :