Les périodes de confinement ont conduit à un renoncement et/ou un empêchement significatif d’accès aux soins par les assurés qui s’est traduit par une baisse de la consommation médicale des soins non urgents.
Après une année 2019 ayant connu une augmentation plus importante des dépenses de santé que les années précédentes (en lien avec une anticipation de la Réforme 100% Santé), le début d’année 2020 a ainsi été relativement stable par rapport aux exercices précédents. Lors du 1er confinement, les baisses des dépenses des prestations de santé complémentaires se sont essentiellement exprimées sur les mois de mars, avril et mai (avec un pic à -69% en avril).
Au global en 2020, nous avons observé une diminution de près de 8,4% de la consommation médicale moyenne par bénéficiaire. Les postes les plus impactés sont l’optique, les consultations et visites chez les médecins généralistes et/ou spécialistes, le dentaire étant compensé par l’effet 100% santé. En effet, sur le poste dentaire, représenté en grande partie par les prothèses, la réforme 100% santé a globalement conduit à une hausse des fréquences et remboursements moyens.
Nous pouvons donc nous interroger sur la prise en compte de cette baisse de la consommation sur les cotisations par les assureurs lors des prochains renouvellements. Ne laissons pas planer le doute : les assureurs ne prévoient pas de baisser les cotisations pour 2022.
Certaines charges sont structurelles, d’autres conjoncturelles et ne concernent pas tous les secteurs d’activité. Le rôle d’un courtier conseil auprès des entreprises est d’autant plus renforcé pour challenger les projections des assureurs en prenant en compte les données propres de l’entreprise (niveau de garantie, secteur d’activité, niveau de dérive annuelle, niveau d’exposition de l’entreprise à la crise sanitaire…).
Nous restons bien entendu à votre disposition pour vous accompagner et vous donner une vision individualisée de ces projections.