Les entreprises subissent actuellement une explosion généralisée de l’absentéisme qui pèse de plus en plus sur leurs budgets et qui leur demande de se saisir du sujet, économiquement, mais surtout socialement.
Les aidants font partie de l’une de ces catégories dès lors que les entreprises et leurs managers ne prennent pas la pleine mesure de ces salariés, qui représenteront en 2030, 1 actif sur 4.
Par ailleurs, concilier vie personnelle et professionnelle est un des objectifs majeurs de la stratégie gouvernementale « Agir pour les aidants 2020-2022 ».
A cet effet, le Gouvernement a confié le 14 septembre 2021 à la Plateforme RSE1 (Responsabilité Sociétale des Entreprises), une mission ayant pour but d'encourager les entreprises à s'engager en faveur de leurs salariés aidants. L'enjeu ? Préserver la santé, le bien-être, la vie sociale des salariés aidants, mais aussi l'attractivité de leur entreprise.
Le 6 octobre, qui marque comme chaque année la Journée nationale des aidants, est l’occasion de mettre en lumière le rôle essentiel des 8 à 11 millions de personnes2, soit un Français sur cinq, qui s’occupent d’un proche malade, en situation de handicap ou âgé. Près de 50% d’entre eux assument ce rôle en plus de leur emploi et près d’un salarié sur dix est proche aidant par ailleurs. 5 millions de salariés prendraient donc soin d’un enfant, d’un parent, d’un proche malade ou en difficulté. Un phénomène très largement renforcé par les confinements respectifs, entre la fermeture des écoles mais également le manque de disponibilités des prestataires d’aide à la personne.
Pourtant, malgré cette « mise en lumière », les salariés aidants restent souvent réticents à l’idée de déclarer leur situation à leur employeur. En effet, alors qu’ils apparaissent très impliqués dans les enquêtes d’engagement menées au sein des entreprises, les salariés aidants sont trop souvent perçus, à tort, comme plus absents. Bien qu’éprouvant des difficultés liées à la fatigue, au stress ou encore à l’accumulation des tâches, le jugement des autres ou la peur d’une perte d’emploi les poussent souvent à garder le silence.
En reconnaissant la valeur de leurs salariés aidants et en mettant en place des dispositifs efficaces pour les soutenir au mieux (aménagement et réduction des horaires de travail, congés spécifiques, dons de jours de repos, dédommagements ou encore aides au répit), les entreprises fidélisent leurs talents tout en améliorant l’expérience qu’elles leurs offrent et se positionnent comme des marques fortes, attractives et surtout plus performantes.
Le gouvernement a quant à lui lancé un certain nombre de mesures réglementaires pour les salariés aidants en entreprises telles que l'assouplissement du congé de présence parentale ou la facilitation des parcours professionnels pour les aidants qui ont dû arrêter de travailler sur une longue période.
Parmi les mesures les plus importantes :
Plus que jamais, l’entreprise a un rôle à jouer pour soutenir cette catégorie de salariés contraints de devoir gérer des proches en situation de fragilité ou de dépendance. Elles peuvent, au travers d’enquêtes, percevoir leurs attentes et leurs besoins par rapport à ce qui est mis en place au sein de leur entreprise. Mais elles doivent aussi et comme souvent, agir et accompagner leurs managers qui restent le fer de lance dans la détection des situations de fragilité, qu’elles soient d’ailleurs liées ou non à la crise sanitaire ou à une situation d’aidants.
Notre équipe d’experts spécialisée dans le conseil et la mise en place de services de prévention et d’accompagnement des démarches de « Qualité de Vie au Travail » reste bien entendu à votre disposition afin d’analyser la situation propre à votre entreprise, et prévoir le plan d’actions adapté en conséquence.
1 Plateforme nationale d'actions globales pour la responsabilité sociétale des entreprises installée à France Stratégie.
2 https://www.fondation-april.org/images/pdf/Infographie.pdf