Taux d’inflation 2023 élevé : depuis maintenant plusieurs mois, l'inflation fait partie intégrante de la vie des entreprises et de ses salariés. Dans cet environnement inflationniste les entreprises doivent limiter leurs coûts tout en protégeant le pouvoir d’achat et l’épargne de leurs salariés.
Décryptons ensemble les conséquences de l'inflation sur la vie des salariés et des entreprises avec les solutions de nos experts WTW.
A travers une série de vidéos thématiques sur l’impact du taux d’inflation en 2023 (contexte inflationniste, augmentation salaire, revalorisation salaire, épargne salariale, ...), les experts WTW vous donneront leurs clés de lecture et leurs outils afin d’appréhender au mieux les enjeux qu’impliquent le taux d’inflation en 2023:
Toutes les entreprises sont concernées par l’impact du taux d’inflation en 2023, c’est pourquoi les experts WTW vous accompagnent et vous proposent différents angles d’analyse et les outils associés afin de maîtriser au mieux les impacts du taux d’inflation 2023 sur votre organisation.
Le contexte économique et notamment le taux d’inflation 2023 pousse en effet les entreprises à remettre en question les budgets d’augmentations salariales. Preuve en est que cette année, 35% des entreprises ont revu leur budget d'augmentation annuelle à la hausse. Il s’élève en moyenne à 3,1% alors qu’il était de 2,5% en moyenne entre 2010 et 2020.
Les budgets d’augmentation n’étant pas extensibles et restant pérennes contrairement au taux d'inflation, les entreprises ont dû réfléchir à des stratégies différentes pour faire face aux effets de l’augmentation du taux d’inflation 2023.
Même si l’augmentation des budgets reste la mesure numéro 1, on note qu’en seconde mesure, 34% des entreprises ont mis davantage l'accent sur les éléments non financiers de la rémunération cette année : améliorer l’expérience salarié, augmenter la couverture sociale/santé, proposer plus de flexibilité ou de télétravail. 30% d’entre elles ont aussi prévu des budgets supplémentaires uniquement destinés à certaines catégories de population (performance, compétence rare, …) et également l’attribution de primes exceptionnelles (prime de pouvoir d’achat en France).
Les prévisions d’augmentation 2023 en France, issues de notre enquête Salary Budget Planning, sont de 4 % en moyenne soit 0,5 point de pourcentage de plus que l’augmentation réelle accordée en 2022.
En France, 84% des entreprises ont revu leurs budgets d’augmentations salariales à la hausse en raison des pressions inflationnistes, 46% en raison de préoccupations relatives aux tensions accrues sur le marché du travail et sur le recrutement, et 36% en raison de difficultés de rétention des talents.
Ainsi, 92% des entreprises françaises (contre 66% en 2021 et 27% en 2020) rencontrent actuellement des difficultés pour attirer des talents et 87% (60% en 2021 et 17% en 2020) pour retenir leurs collaborateurs. Les talents du digital (62%), les ingénieurs (52%) et les techniciens (49%) sont les populations que les entreprises ont le plus de difficultés à attirer et à retenir.
Malgré les inquiétudes liées au contexte économique, les entreprises maintiennent des budgets d’augmentation significativement plus élevés que les années précédentes et ce pour accompagner au mieux leurs salariés dans cette période d’incertitude mais aussi afin d’attirer et de retenir les talents critiques pour l’organisation qui sont au cœur de leur performance via des actions monétaires mais aussi non monétaires.
Une meilleure expérience collaborateur se définit par des aspect matériels et immatériels. Du côté des aspects non matériels, cette expérience est dépendante de la culture d’entreprise.
Une bonne culture d’entreprise, offrant une expérience salarié particulièrement positive, s’articule autour de l’écoute régulière et la prise en compte des opinions des salariés dans implémentation de la stratégie (inclusion), mais elle va aussi prendre ses racines dans l’exemplarité des leaders (inspiration, DEI) ainsi que leur intérêt et soutien en faveur du bien-être des salariés.
Quant aux aspects les plus « matériels » de l’expérience collaborateur, il ressort de l’enquête WTW sur l’inflation que les deux actions les plus envisagées par les entreprises pour contrer l’augmentation du taux d’inflation en 2023 sont certes augmenter le budget annuel d’augmentation salariale mais aussi mettre l’accent sur les éléments non financiers de la rémunération : les avantages sociaux, la flexibilité dans l’organisation du travail, la mobilité verte, les formations, de meilleures assurances, etc. Certaines entreprises vont plus loin et réalisent avec WTW des enquêtes dédiées afin d’identifier les préférences des salariés. Et il n’est pas rare pour les entreprises, lorsqu’elles adaptent les packages ou les segmentent par catégorie pour mieux rencontrer les préférences de leurs collaborateurs, de dépenser moins tout en augmentant la satisfaction des salariés.
Dans un contexte inflationniste, Il est important de souligner que l’aspect déterminant pour le succès de ces initiatives est la communication : nous observons l’émergence de formats tels quels que la vidéo, le podcast … mais surtout l’utilisation de la technologie des Portails RH centralisant toute l’information RH en ligne, pour offrir une expérience ludique, efficace et hautement personnalisée aux salariés. Afin de maximiser la personnalisation, WTW a inventé le concept de Flexinovation qui permet, dans le cadre légal existant, de donner du choix aux collaborateurs, ce qui augmente leur engagement. L’entreprise retient les thématiques en lien avec sa stratégie business et de rémunération.
La plupart des employeurs disposent d’un régime de retraite supplémentaire pour leurs salariés afin de compléter leurs revenus à la retraite. Il s’agit d’un avantage social faisant partie intégrante de la rétribution perçue par le salarié. Il existe deux familles de régime de retraite : les régimes à prestations définies, définissant un niveau de revenu à la retraite sur lequel l’employeur s’engage et pour lequel il doit constituer des provisions, et les régimes à cotisations définies, définissant un niveau de contribution payé chaque année tant que le salarié travaille pour l’entreprise. La valeur des droits et des engagements de ces régimes est directement ou indirectement liée à l’inflation. Ainsi les variations de l’inflation à court terme ou à long terme concernent les actuels et futurs bénéficiaires des régimes retraite ainsi que les employeurs, avec des impacts financiers, comptables et stratégiques.
Contrôler ou du moins limiter les effets comptables et financiers liés taux d’inflation 2023 est possible pour les entreprises :
- Tout d’abord en identifiant les régimes les plus sensibles, le plus souvent les régimes à prestations définies et en les combinant ou en les transformant en régimes à cotisations définies.
- Ensuite, en revoyant les éléments dépendant de l’inflation. Le plus souvent il s’agit des règles d’indexation des rentes et il possible dans certains cas de définir des règles indépendantes de l’inflation, ou d’introduire des seuils minimum et maximum pour éviter les cas extrêmes. Les actifs de couverture de ces régimes peuvent également introduire des stratégies de désensibilisation à l’inflation permettant de couvrir financièrement les impacts liés aux variations du taux d’inflation.
- Concernant les régimes à cotisations définies, il est possible de définir des cotisations non liées aux salariés comme rendu possible sur le PERO et PERCOL. L’employeur peut également mettre en place un accompagnement stratégie et conseil financier pour ses salariés, afin les aider dans leur choix d’allocation et ainsi améliorer la performance des régimes et mieux valoriser cet avantage offert par l’employeur. A l’employeur également de s’assurer que les fonds mis à disposition sont de qualité, complémentaires et permettent de dégager de la performance en toute situation économique.
L'inflation mondiale à travers l’augmentation du prix des matières premières impacte directement les équipements médicaux des assurés. Elle affecte également le poste pharmacie à cause des coûts de production et des coûts de transport.
En parallèle, les conventions médicales doivent être renégociées. Les médecins généralistes et spécialistes vont probablement demander une augmentation des bases de remboursement.
Concrètement, une visite chez le médecin coûtera plus cher. Toutes ces hausses seront portées par votre régime Frais de Santé.
Les hôpitaux subissent également la hausse du coût de l'énergie et celui de la nourriture (forfait hospitalier) et demandent d’ores et déjà la revalorisation des coûts liés aux hospitalisations.
En pratique, une opération réalisée en 2023 coûtera plus cher que si elle avait été faite en 2022.
Le Gouvernement envisage lui aussi des mesures pour préserver le pouvoir d'achat des Français en intégrant l'orthodontie dans la réforme du 100% santé, et ce, afin de garantir une prise en charge totale.
Le taux d'inflation 2023 impacte directement les régimes de prévoyance sur le plan actuariel. Nous constatons notamment deux phénomènes qui s’opposent :
- La hausse des taux techniques
Aujourd'hui, le taux d’inflation 2023 inverse la tendance en générant des taux techniques qui repartent à la hausse. Autrement dit, les rendements financiers étant meilleurs, l'assureur n'aura plus à placer autant d'argent pour financer les régimes. Cela aura pour effet, de diminuer les provisions mathématiques et donc d'améliorer les comptes de résultats prévoyance. L’impact sur les provisions mathématiques arrêts de travail est toutefois mesuré, de l’ordre de 2% à 5% en fonction de la proportion d’invalides dans les arrêts en cours.
- La revalorisation des prestations en cours de service
On parle ici des prestations en cours de service, c’est-à-dire les rentes non-vie pour l’incapacité et l’invalidité, les rentes vie pour les rentes d’éducation et de conjoint et enfin au maintien de la garantie décès. Certains assureurs basent la revalorisation de ces prestations sur l’évolution du point AGIRC-ARRCO. Au regard des informations actuelles, nous nous attendons cette année à une évolution de 5,12%).
Concrètement, la revalorisation des rentes oblige les assureurs à augmenter les provisions mathématiques. Selon nos hypothèses, pour les prestations relatives à l’Arrêt de travail, la hausse des taux techniques devrait compenser le surcoût lié aux revalorisations des prestations.