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Communiqué de presse

L’absentéisme des salariés français du secteur privé fléchit pour la première fois depuis 2016

5 Septembre 2024

WTW présente les principaux résultats de son baromètre de l’absentéisme, réalisé à partir de l’observation de près de 2196 entreprises représentant 420 280 salariés sur une période de 5 ans.
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PUTEAUX, 5 Septembre 2024 – Pour la sixième année consécutive, WTW en France présente les résultats de son baromètre sur l’absentéisme dans le secteur privé. Cette enquête a été réalisée à partir de l’observation de 420 280 salariés issus de plus de 2000 entreprises du secteur privé sur une période de 5 ans. L’année 2023 a marqué, pour la première fois depuis 2016, une inflexion de l’absentéisme (hors année 2020 marquée par la crise sanitaire). S’établissant à un taux de 4,8% contre 5,4% en 2022, il a baissé dans toutes les populations de salariés, quel que soit leur genre, leur âge, leur secteur d’activité ou leur catégorie socio-professionnelle.

Un absentéisme qui baisse enfin

En 2023, le taux d’absentéisme a atteint 4,8%, en baisse de -10,3% par rapport à l’année précédente (5,4%). Cette inflexion s’explique par le recul du nombre de salariés qui s’arrêtent au moins une fois dans l’année. En effet, 34% des travailleurs français se sont arrêtés au moins un jour au cours de l’année, contre 43% en 2022, soit une diminution de -21%. De même, la part des salariés en arrêt deux fois ou plus au cours de l’année passe de 28,5% à 22%.

94% des arrêts sont dus à la maladie. Les accidents de travail, de trajet et les maladies professionnelles représentent seulement 6% des arrêts (4% en 2022), mais ils contribuent pour près de 16% à l’absentéisme, compte tenu d’une durée d’absence plus de 3 fois plus longue (67 jours contre 18 jours pour la maladie). Les secteurs du transport, de la construction, de la santé et de la restauration restent les plus touchés par les accidents de travail, alors que l’industrie extractive et la construction sont les plus impactées par les maladies professionnelles.

En 2023, 6% des arrêts dépassent 90 jours, représentant plus de la moitié de l’absentéisme, en hausse par rapport à 2022 (4%), ce qui explique en partie l’augmentation de près de 15% de la durée moyenne par arrêt (23,1 jours contre 20,2 jours en 2022).

A l’image des dernières années, le vendredi reste le jour d’absence le plus important, quelle que soit la catégorie socio-professionnelle ou le secteur (taux d’absentéisme de 5,08% contre 5,60% en 2022).

Une diminution qui concerne toutes les populations de salariés

Le taux d’absentéisme des femmes (5,8% contre 6,3% en 2022) diminue moins que celui des hommes (4,2% contre 4,8% en 2022). Cela peut s’expliquer notamment par une surreprésentation des femmes dans certains secteurs d’activité, comme la santé ou l’hôtellerie-restauration, ou à des postes d’employés dont l’amélioration du taux d’absentéisme est parmi les plus faibles.

S’il baisse pour toutes les tranches d’âge, le taux d’absentéisme chez les salariés de 20-30 ans enregistre la plus importante diminution, passant de 3,6% en 2022 à 3% en 2023. Leur absentéisme est, en revanche, marqué par une multitude d’arrêts courts, avec une fréquence d’absences qui reste bien plus élevée (1,89 arrêt par salarié) que celle des populations plus âgées (1,64 arrêt par collaborateur âgé de 50-60 ans).

Chaque catégorie socio-professionnelle a vu son taux d’absentéisme baisser en 2023. Les ouvriers combinent une forte prévalence (42,1% des salariés ont eu au moins un arrêt dans l’année) avec une durée moyenne par arrêt élevée (28,2 jours), ce qui peut s’expliquer par la pénibilité de leur emploi. Les professions intermédiaires et les employés ont une importante prévalence (respectivement 35,1% et 34% ont connu au moins un arrêt de travail en 2023) et une durée moyenne par arrêt modéré (20,2 jours et 22,8 jours). Enfin, les cadres sont les seuls dont la prévalence a augmenté entre 2021 et 2023 : 24,7% d’entre eux ont été arrêtés au cours de l’année passée, en hausse de +8,33% sur 2 ans. Leur fréquence d’arrêt (1,57 arrêt par collaborateur) est, en outre, celle qui a connu la plus forte progression depuis 2021 (+7,5%).

Le top 3 des secteurs d’activité avec le taux d’absentéisme le plus élevé demeure inchangé : la santé humaine et l’action sociale (7,56% vs. 8,32% en 2022), l’hébergement et la restauration (7,39% vs. 7,5% en 2022), ainsi que le transport et l’entreposage (6,18% vs. 6,84% en 2022).

La nature du contrat de travail a une grande importance sur le taux d’absentéisme des salariés : il est de 2,1% chez les travailleurs en CDD, soit plus de 2 fois moindre que chez ceux en CDI (5%).

Le Grand-Est est une nouvelle fois la région la plus touchée, avec le taux d’absentéisme (6,36%, en baisse de -11%) et la prévalence (38,5% des salariés ayant eu au moins un arrêt dans l’année) les plus élevés. Les Hauts-de-France (taux d’absentéisme de 6,04%, en diminution de -8%) et la Bourgogne-Franche-Comté (5,09%, en baisse de -9%) se situent respectivement à la deuxième et troisième place parmi les régions les plus impactées par l’absentéisme.

Après une augmentation de près de 44% entre 2019 et 2022, le coût direct de l’absentéisme par salarié (Indemnités Journalières de Sécurité sociale + Maintien de salaire + Indemnités Journalières de prévoyance complémentaires) est en légère baisse (-6%), s’établissant à 1 535€ en 2023. A ce coût, risquent désormais de s’ajouter les congés payés que vont accumuler les salariés en arrêt. En revanche, à compter de 2027, les entreprises n’auront plus besoin de déclarer l’arrêt maladie d’un collaborateur auprès de la Sécurité sociale. Cela devrait réduire le coût indirect de l’absentéisme en allégeant la charge administrative des employeurs.

« Pour la première fois depuis 2016, le taux d’absentéisme diminue par rapport à l’année précédente. Il faut néanmoins rester vigilant car l’année 2022 avait été marquée par la vague Omicron et nous notons une très légère hausse de l’absentéisme début 2024 » constate Noémie Marciano, Directrice de l’activité Health & Benefits de WTW en France. « Outre le fait que les employeurs intègrent désormais le bien-être dans leur stratégie RH, ils commencent à mesurer le risque d’absentéisme, à identifier les populations les plus susceptibles d’être touchées, et à en comprendre les causes potentielles. Communiquer, former les managers, déployer des actions de prévention, proposer du soutien psychologique et du conseil en gestion budgétaire sont également des initiatives à favoriser pour poursuivre l’inflexion de l’absentéisme ».

Découvrez l'édition 2024 des tendances de l'absentéisme privé en France ici

Méthodologie

L’étude a été menée auprès de 420 280 salariés issus de 2196 entreprises du secteur privé sur une période de 5 ans, à travers les données issues des Déclarations Sociales Nominatives (DSN).

A propos de WTW

Chez WTW (NASDAQ : WTW), nous fournissons des solutions fondées sur les données et sur les compétences de nos experts dans les domaines des Assurances de personnes, du Risque d’entreprise et du Capital Humain. En nous appuyant sur la vision globale et l'expertise locale de nos collaborateurs présents dans 140 pays et marchés, nous aidons les entreprises à affiner leur stratégie, à renforcer leur résilience, à motiver leur personnel et à accroître leurs performances. En travaillant main dans la main avec nos clients, nous identifions des opportunités de succès durable et offrons la perspective qui fait avancer.

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