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Political Risk Index- Edition Hiver 2021

Analyse des tendances dans les pays les plus vulnérables.

10 Janvier 2022

« Political risk Index » analyse les tendances dans les pays les plus vulnérables du monde.
Credit and Political Risk
Risque de pandémie

Bienvenue dans l'édition Hiver 2021 de « Political risk Index », produit en collaboration avec Oxford Analytica. Nous avons rassemblé des contributions du monde entier pour soutenir les clients dans leur gestion du risque politique et également attirer l'attention sur les nouvelles tendances de la politique mondiale.

A retenir pour cette édition

L'aggravation des niveaux de risque domine. Cette détérioration est due en grande partie à la dette pandémique qui augmente (point abordé dans notre édition précédente, cf vidéo) et qui place les pays émergents devant un choix difficile : soit courir le risque d'un défaut souverain, soit réduire la dette de manière agressive au risque de provoquer des troubles sociaux.

En général, les économies émergentes ont continué à se remettre de la pandémie.

En général, les économies émergentes ont continué à se remettre de la pandémie (même si, dans de nombreux cas, cette amélioration n'a pas été aussi forte que pour les pays plus fortement vaccinés d'Amérique du Nord ou d'Europe occidentale). Ces reprises économiques, ainsi que la hausse des prix mondiaux des matières premières, se sont traduites par de multiples améliorations du risque de transfert de devises au cours de cette période. Ces améliorations concernent certains pays dont les clients ont récemment signalé des difficultés à transférer des fonds, comme l'Algérie. Le Cameroun, le Tchad, la Russie, l'Afrique du Sud et les Émirats arabes unis ont également bénéficié d'améliorations importantes.

On pourrait s'attendre à ce que les risques de paiement souverains évoluent dans le même sens, étant donné que les reprises économiques (et la hausse des prix des matières premières) devraient annoncer une augmentation des recettes fiscales. Toutefois, au cours de cette période, l'un des indicateurs utilisés dans nos modèles de prévision des pertes liées au risque politique a été mis à jour - l'indice des États fragiles, produit par le Fonds pour la paix. Un sous-indicateur de cet indice est le niveau de la dette publique et la pandémie laissera un héritage négatif durable sur cet indice. Les pays qui ont subi des déclassements importants liés à la dette pandémique sont l'Argentine, le Brésil, le Chili, la Colombie, l'Équateur, l'Indonésie, la Jordanie, la Malaisie, le Mexique, le Pérou, les Philippines, le Sénégal, l'Afrique du Sud, la Thaïlande, la Tunisie et la Zambie.

Les pays ayant subi d'importantes dégradations liées à la dette pandémique sont l'Argentine, le Brésil, le Chili, la Colombie, l'Équateur, l'Indonésie, la Jordanie, la Malaisie, le Mexique, le Pérou, les Philippines, le Sénégal, l'Afrique du Sud, la Thaïlande, la Tunisie et la Zambie.

Il est difficile de prévoir l'évolution de ces indicateurs (transfert de change et défaut souverain) pour l'année à venir. Généralement, la reprise économique apporte davantage d'améliorations. Cependant, la hausse des taux d'intérêt mondiaux pourrait provoquer une fuite des capitaux du monde émergent, entraînant des crises monétaires. Par ailleurs certains grands marchés émergents sont aux prises avec des problèmes financiers - notamment la Turquie et, dans une certaine mesure la Chine, avec ses difficultés dans le secteur immobilier (bien que ces difficultés semblent jusqu'à présent être contenues au niveau national). Une crise inattendue dans un grand marché émergent pourrait provoquer une contagion.

La Biélorussie a fait face à des sanctions paralysantes de la part des États-Unis, du Royaume-Uni et de l'Union européenne.

Plusieurs autres pays ont connu de fortes augmentations de leur niveau de risque sur la base des développements de ces derniers mois. La Biélorussie a fait face à des sanctions paralysantes de la part des États-Unis, du Royaume-Uni et de l'Union européenne, les entreprises occidentales opérant dans le pays pourraient subir des représailles directes ou indirectes. Le Brésil a vu sa note abaissée pour des raisons de "dette pandémique" (comme indiqué plus haut) ainsi que pour un risque croissant d'instabilité politique à l'approche des élections présidentielles d'octobre 2022. La note de l'Indonésie a également été baissée en raison d'une dette pandémique, bien que le niveau de risque du pays dans ce domaine reste confortablement bas. Il est possible que les récentes lois du gouvernement indonésien destinées à attirer les investissements provoquent des troubles.

Au Pérou, la modération du président de gauche n'a pas suffi à apaiser ses détracteurs.

Le président du Nigéria est arrivé au pouvoir en 2015 en s'engageant à améliorer la sécurité, à éradiquer la corruption et à améliorer les conditions économiques. Cependant il n'a pas réussi à tenir ses promesses sur ces trois points, compte tenu de l'aggravation de la crise sécuritaire et des chocs économiques liés à la pandémie. Au Pérou, la modération du président de gauche n'a pas suffi à apaiser ses détracteurs, qui pourraient forcer une confrontation, ce qui, avec la dette pandémique, ont quelque peu augmenté le niveau du risque. Enfin, en Tunisie, la réussite démocratique du printemps arabe a été mise en péril par l'annonce faite par le président Kais Saied, le 25 juillet (il invoquait les pouvoirs d'urgence), bien qu'à ce jour, les manifestants semblent donner à Saied une chance de tenir ses promesses de changement.

Nous espérons que vous apprécierez cette édition de « Political Risk Index ».

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